Bioeconomic consequences of fishing-induced evolution: a model predicts limited impact on net present value

Fishing reduces stock size and shifts demographics, and selective mortality may also lead to evolutionary changes. Previous studies suggest that traits may change evolutionarily because of fishing on decadal time scales. Here we examine the potential bioeconomic impacts of fishing-induced evolutionary change. We used a life-history model with stock dynamics based on evolving maturation age, which has consequences for size-at-age, coupled with a fishing module that describes costs and economic yield. Size-dependent natural mortality and trawl-like fishingmortality are drivers of selection, and in the analysis we varied fishing mortality and size-selectivity of the fishing gear to determine trait evolution as well as economic yield. Comparison of two scenarios — allowing for evolution and assuming no evolution — shows that under current size selectivity, the fishing regimes generating maximum economic yield are not different when evolution is accounted for. However, ignoring evolution overestimates long-term yield under optimal fishing regimes and underestimates resilience to overfishing. Whether fishing-induced evolution matters for management strategies depends on size selectivity, stock state, how it acts on specific traits, and its sensitivity to the assumed discount rate, calling for a cautious use of net present value as sole criterion for management of evolving resources. Résumé : La pêche réduit la taille des stocks et produit des changements au sein des populations, et la mortalité sélective pourrait également mener à des changements évolutionnaires. Des études antérieures donnent à penser que des caractères pourraient évoluer en raison de la pêche à l’échelle décennale. Nous examinons les possibles impacts bioéconomiques des changements évolutifs induits par la pêche. Nous avons utilisé unmodèle de cycle biologique intégrant la dynamique des stocks basé sur l’évolution de l’âge à la maturation, ce qui a des conséquences pour la taille selon l’âge, jumelé à un module de pêche qui décrit les coûts et le rendement économique. Lamortalité naturelle selon la taille et lamortalité par pêche de type chalut sont des moteurs de sélection et, dans notre analyse, nous avons modulé la mortalité par pêche et la sélectivité selon la taille des engins afin de déterminer l’évolution des caractères, ainsi que le rendement économique. La comparaison de deux scénarios, un qui permet l’évolution et l’autre non, montre que, dans les conditions actuelles de sélectivité selon la taille, les régimes de pêche qui engendrent le rendement économique maximum ne diffèrent pas selon que l’évolution est prise ou non en considération. Cela dit, la non prise en considération de l’évolution se traduit par la surestimation du rendement à long terme dans des régimes de pêche optimaux et sous-estime la résilience à la surpêche. L’importance de l’évolution induite par la pêche pour les stratégies de gestion dépend de la sélectivité selon la taille, de l’état des stocks et de son effet sur des caractères précis et elle est sensible au taux d’actualisation présumé, ce qui nécessite une certaine prudence dans l’utilisation de la valeur actualisée nette comme seul critère pour la gestion de ressources en évolution. [Traduit par la Rédaction]